KAGAME redouble sa prise d'otage de la RDCongo

Publié le par U.P.R./Afrique du Sud

Au mois de juin 2010, Pierre NKURUNZIZA a gagné les élections présidentielles au Burundi. Des élections démocratiques d’une nature particulière parce que l’opposition les avait boycotté. NKURUNZIZA s’était présenté seul sans concurrent.  Et comme il fallait s’y attendre, il a obtenu  un score stalinien.

Pas plus tard que le 09 août 2010, le Rwanda a connu aussi ses élections. Paul KAGAME s’est présenté comme candidat à sa propre succession. En lice il y avait aussi trois pseudos opposants tous acquis à sa cause. Les opposants de taille ont été écartés de cette course présidentielle. L’homme fort de Kigali l’a emporté haut la main avec 93 pourcents de voix.

 

Dans ces deux pays, les gouvernants ce sont acharnés contre les journalistes et ont contraint les opposants à la clandestinité. Certains ont même été envoyés à la mort.

Curieusement, les martyrs subis par les opposants et les journalistes n’ont pas ému les membres de la fameuse communauté internationale qui ne se sont pas empêchés à déclarer ces élections acceptables.

 

A Kinshasa, le calendrier électoral vient d’être rendu public dans une controverse totale.  Les opposants crient à l’illégalité pendant que le pouvoir donne l’impression de vouloir aller jusqu’au bout de sa logique : organiser les élections dans les délais constitutionnels.

 

Des sources dignes de foi, nous apprenons que des agents secrets rwandais seraient entrain d’être mis à contribution pour la mise en place d’un service spécial des renseignements dépendant directement de la présidence.

 

Des agents spéciaux rwandais se trouveraient déjà dans la capitale congolaise Kinshasa où ils forment une élite spécialisée en renseignements pour la protection du régime Kabila.

 

En fait, il s’agit d’une doublure des services existants mais qui sera dotée des moyens conséquents pour l’accomplissement des objectifs fixés.

 

Les bons rapports existants actuellement entre Kinshasa et Kigali auraient poussé le Président rwandais Paul KAGAME à révéler à son homologue congolais les faiblesses de son pouvoir (services des sécurités inopérants suite au manque d’agents aguerris et des moyens suffisants) et la manière de les couvrir.

Les Occidentaux ont toujours émis le vœu d’assister, d’améliorer les services de sécurité existants. Mais pour Kigali, cela prendrait beaucoup de temps, des moyens et les résultats peuvent ne pas être au rendez-vous en cette période de fièvre électorale.

 

Pour KAGAME, il faut agir vite et bien : mettre en place en RDC un service d’agents spéciaux aguerris  couplé à la garde présidentielle. Cette stratégie permettra de noyauter tous les services existants, rongés par l’amateurisme et la corruption (ANR, DEMIAP, Services spéciaux de la Police, CNS..).

 

Selon les formateurs rwandais, les services spéciaux  à mettre en place auront pour fonction de rechercher et de rassembler des informations, les analyser et les transformer en renseignements nécessaires  à la conduite politique, économique et militaire d’un Etat tel que rêvé par KABILA. Ce processus, connu sous le concept de «  cycle du renseignement », devra déterminer la nouvelle structure et le nouveau fonctionnement  de ces services spéciaux.

 

Ces agents spéciaux rwandais vont former plusieurs catégories d’agents congolais : des agents d’influence (chargés d’influencer l’opinion publique ou les mécanismes décisionnels), les agents dormants (recrutés et mis en veilleuse), les agents de pénétration ( infiltrés dans les différents services et organisations officielles), les  agents provocateurs ( avec mission de discréditer une organisation ou un mouvement politique) les agents doubles (coopérant avec un gouvernement ou des services de renseignement d’un autre pays). Toute cette formation devra se baser sur une idéologie qui est le facteur de motivation et de mobilisation.

 

Si ces machinations auront l’avantage de faire survivre le régime Kabila, plusieurs observateurs redoutent que le Rwanda n’en profite pour avoir une réelle main mise sur l’orientation politico-économique de  la RDC. Aussi, la pénétration des structures organisationnelles congolaises par des taupes Rwandais pourrait, à long terme, fragiliser l’avenir de la RDC dans son rôle de moteur du développement dans la région au profit du Rwanda. Pour s’en convaincre, il suffit de rappeler le discours du président Rwandais qui voulait de son pays le Singapour de l’Afrique.

 

Reste à savoir quel coût financier la RDC devra débourser pour bénéficier de la technicité rwandaise en matière de renseignements. Car, « diriger les agents de renseignements c’est être le berger d’un troupeau des chats. C’est pour cela qu’ils sont bons : des individualistes dévoués à la cause commune ».

 

Source : UPR intelligence sur terrain

Publié dans La Patrie ou la mort !

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